Dans un contexte de recherche difficile, des chercheurs algériens étudiant essentiellement l’Est algérien, s’efforcent d’apprécier quelques recompositions en cours de la géographie sociale de leur pays. En milieu urbain, la gestion de l’espace se heurte à l’absence de contrôle du capital foncier, à une planification et à une législation peu opérationnelles ou encore à des pratiques d’urbanisation illégales qui annulent toute initiative d’aménagement. En milieu rural, afin de vaincre une centralisation excessive, des projets d’aménagement et de développement ont été mis en place ; mais l’impact de cette restructuration n’a pas toujours eu les effets escomptés et n’a pu empêcher la multiplication et la complexification des mobilités liées à l’exode rural et à la croissance des villes.
L’étude du système éducatif algérien complète cette approche en insistant sur les conditions de formation et d’insertion des nouvelles générations. Les niveaux de scolarisation sont inégaux, bien souvent au détriment des campagnes, alors que le système universitaire présente des problèmes structurels : un encadrement insuffisant, des activités de recherche limitées, un taux de réussite faible et aussi une mauvaise adéquation entre formations et débouchés. Enfin, une étude porte sur la géographie des dernières élections présidentielles.